Interview réalisé par le staff du site Twilighters France Parle nous un peu de toi, où est-ce que tu cherches ton inspiration ?Je ne la cherche pas vraiment… Je lis beaucoup …l’histoire vient d’elle-même, elle s’impose à moi.
Quel est l’auteur qui t’as marquée?Il y en a plusieurs… A une époque, quoi qu’on en dise, même s’il est souvent décrié, j’ai beaucoup lu Sulitzer. J’ai adoré « La femme pressée » et « Kate ».
Ensuite, je me suis plongée dans l’angoisse et l’horreur avec Stephen King. Un peu plus tard j’ai découvert Agatha Christie, j’ai du lire à peu près les trois quarts de son œuvre, à peu près 60 de ses romans.
Mais si je ne devais qu’en retenir qu’un, je citerais Guillaume Musso, il a été une révélation. J’ai lu un peu par hasard son roman « Sauve-moi » et cela a été un véritable choc : un auteur français sortait du lot. Je lui trouve un talent énorme. Je suis fan.
Si tu devais choisir un livre ?Question difficile pour qui aime lire… je dirais « Les Cerfs-volants de Kaboul » de Khaled Hosseini.
Il s’agit du premier roman d’un auteur Américain d’origine afghane. C’est un pur bijou, une merveille, dont la lecture ne vous laisse pas indemne.
Un événement ?………………………. Dans ma vie personnelle ou dans l’Histoire ? Dans ma vie personnelle, la naissance de mon fils m’a épanouie et dans l’Histoire, le 11 septembre.
Quel lecteur a compté pour toi ?Mon premier lecteur a été ma mère. Puis ensuite une amie a pris mon tas de feuilles et s’est jetée dedans.
Mon manuscrit a été lu par très peu de personnes avant de partir vers les maisons d’édition.
D’une certaine façon chaque personne qui a lu le manuscrit a compté énormément puisqu’elle faisait partie de cette poignée de gens me poussant à le perfectionner.
Comment vis-tu le fait de faire lire tes romans? Est-ce facile pour toi? Non. C’est très difficile. Aujourd’hui un peu moins et heureusement puisqu’il est sous presse ! Il faut être prêt à partager son roman. C’est très difficile à expliquer.
Ce n’est pas tant la peur de la critique ou la peur de ne pas « vendre » qui vous paralyse mais plutôt cette impression bizarre de laisser une porte ouverte et de permettre à chacun d’entrer dans ce que vous avez de plus intime.
Qu’est-ce qui fait une bonne histoire d’après toi ?Je ne sais pas s’il existe de bonnes ou de mauvaises histoires.
On peut écrire un conte de fées profondément ennuyeux où la belle esseulée rencontre le beau prince charmant. Pour certains. D’autres adoreront sans doute.
Quand on aime lire on est toujours très marqué par ses lectures et auteurs préférés. As-tu été inspirée par des romans plus ou moins directement ? Que ce soit par le style, l'histoire, l'ambiance... Ou as-tu eu à gérer des influences que d'un coup tu percevais dans ton écrit et que tu as du retravailler par exemple?Quand on lit beaucoup, inévitablement on s’imprègne de ce qu’on lit. Enfin, je pense.
Evidemment, quand je me suis penchée sur la Saga Twilight de Stephenie Meyer j’ai découvert un nouveau genre de littérature, à la portée de tous. Cette histoire a provoqué un raz de marée mondial. Les gens se sont mis à lire et à rêver.
Beaucoup ont tenté de surfer sur la vague de la bit-lit. Il s’agissait du filon en or. Certaines maisons d’édition ont carrément décidé de ne plus éditer que cela. Des histoires de vampires.
J’ai pris soin de ne jamais faire ressembler mon roman à un de cela. Il ne s’agit donc pas d’une histoire de vampires.
Peux-tu résumer ton roman ?Je peux en exclusivité ( !!!) vous livrer la 4ème de couverture :
D'abord, elle avait eu envie de s'évader de la ville de New-York et de tirer un trait sur son passé.
Ensuite, elle avait ressenti le désir, presque un besoin viscéral, de se retrouver.
Jasper, petite ville tranquille du Canada, bordée par les Rocheuses, lui avait semblé être l'endroit idéal pour s'affranchir de sa quête.
Pourtant, un mois plus tard, Logan, vingt-trois ans, se fait agresser sauvagement puis secourir par un inconnu qui connait son prénom...
Elle sait, tout au fond d'elle, que cette soirée la marquera à vie.
Et tandis que les crimes et les disparitions se succèdent, que Jasper sombre peu à peu dans le cauchemar et que le piège se referme toujours un peu plus sur elle, de grandioses métamorphoses s'opèrent en silence.
Tu l’inscrirais dans quel style ?Là encore la tâche est ardue. Fantastique ? Oui peut être. Thriller ? Egalement. Romantique ? Sans doute aussi.
C’est un roman qui a surpris par son style. Je ne dirais pas qu’il est inclassable mais je laisse le soin aux futurs lecteurs de convenir d’une catégorie dans laquelle le ranger.
Comment, quand écris-tu ?J’ai écrit « De nos grandioses métamorphoses » principalement en soirée et le week-end. Je travaillais et le temps m’était donc compté pour écrire. Il m’a fallu un an et demi pour l’écrire.
As-tu une "méthode" de travail (plan pré-établi découpé en chapitres...)? Si oui t'est-elle venue naturellement ou a-tu lu des conseils d'autres d'éditeurs... ?
Je n’ai aucune méthode de travail. L’histoire se trouve au départ dans ma tête, je la couche sur le papier sans plan, sans aucune trame et parfois mon récit part dans une direction que je ne soupçonnais pas.
J’accorde en revanche une très grande attention au travail de correction. Je n’hésite pas à corriger, modifier. Sans cesse jusqu’à ce que cela me paraisse abouti.
J’ai parlé dernièrement avec des auteurs. Finalement je pense être une élève appliquée, certains auteurs ont une façon de travailler qui frôle la folie !
J’écris actuellement un second roman, je n’ai toujours pas de plan mais en revanche je connais déjà les moindres détails de l’histoire et je sais également quelle sera la fin à lui donner.
Stephenie Meyer a dévoilé des "playlistes" de ses livres en quelque sorte. Les chansons qu'elle a écouté tout au long de son travail. Y-a-t-il pour toi aussi des chansons que tu as en particulier écouté lors de l'écriture de ton roman? Quand j’écris il me faut un silence total tout autour. Je me retrouve seule avec mon roman.
Par contre comme je suis une droguée de musique il a pu m’arriver d’entendre une mélodie ou une chanson et d’imaginer une scène.
Qu’est-ce qui t’as décidée à sauter le pas, chercher vraiment à faire publier ton texte ?D’abord, le fait d’avoir achevé son écriture. Jusqu’à la fin je n’étais pas sure d’être capable de l’aboutir.
Mais on peut écrire 600 pages complètement nulles, creuses, inintéressantes.
J’ai beaucoup douté sur la qualité de mes écrits et j’en doute encore.
Ce qui m’a véritablement décidé pour taper aux portes des maisons d’édition, c’est la conviction que j’étais faite pour cela, pour écrire.
Comment as tu diffuser ton livre (proches, blogs, forums)? Pour l’instant j’en parle encore très peu. Je suis presque gênée de dire « j’ai écrit un livre et je suis publiée ».
J’ai juste créé un blog il y a plusieurs mois de cela dévoilant l’introduction du roman et 6 chapitres afin de permettre à ceux qui le désirent de découvrir les premières pages du roman.
Le blog compte aujourd’hui près de 1800 visites. J’en suis très heureuse.
Il y a aussi une page facebook liée au roman mais c’est tout. Je n’ai fait aucune promotion.
C’était trop tôt.
T'es tu inquiété du plagiat ou du vol et comment y a tu remédier? Autrement dit comment as tu protégé ton travail? Avant de l’envoyer aux maisons d’édition je l’ai fait enregistrer à la SGDL, la société des gens de lettres.
As-tu eu recours à des aides extérieures? Avocat pour t'aider sur les copyrights, agent littéraire, correcteur professionnel... Y as-tu pensé? Si oui, le recommandes-tu/peux-tu en parler un peu? Non rien de tout cela. Je ne peux donc donner aucun conseil en la matière.
Comment as-tu réagi à l’annonce de la maison d’édition qui acceptait d’éditer ton roman ?Je n’ai pas réalisé. Je suis restée très calme. Aujourd’hui encore je ne réalise rien de ce qui se passe autour de mon roman. Je réaliserai sans doute quand je le tiendrai dans mes mains et qu’un matin je me lèverai en me disant « c’est le grand jour aujourd’hui ». En fait j’attends sa naissance. Il s’agit véritablement d’une grossesse…
As-tu du faire des concessions pour que ton roman soit édité? Si oui, quel genre ?Non. Aucune. J’ai attendu. Cela prend du temps pour être éditée. J’ai même pu décider de la couverture. Non je ne ressens aucune frustration.
Parvenir à faire éditer un livre semble être un parcours du combattant, comment l’as-tu vécu ?Il s’agit véritablement d’un parcours du combattant. J’ai très vite compris qu’il fallait être génial, si possible américain, la sœur ou la nièce de … Beaucoup s’en défendent mais c’est un secret de polichinelle.
Il y a très peu de place pour les auteurs français, encore moins pour les premiers auteurs.
As-tu eu des déceptions à un moment ou un autre du parcours ?[/b]
S’entendre dire « non » n’est jamais agréable. Cependant j’ai reçu bon nombre de mails encourageants, y compris d’auteurs, membres ou non de comités de lecture.
Un écrivain m’a écrit en me disant que j’avais du talent et rien à envier aux plus grands. Ensuite il m’a priée de ne pas baisser les bras. Recevoir un mail de ce type, c’est un bol d’air pur, une motivation supplémentaire pour s’accrocher.
Peux-tu nous donner les pièges à éviter ?S’imaginer qu’on sera édité par Gallimard. Il faut commencer l’aventure en restant lucide et bien sûr rester déterminé.
Il faut aussi accepter la critique, inévitable.
Pour un premier roman, il faut se construire en lectorat, comment procèdes-tu pour faire connaître ton livre ?
Comme je le disais mis à part la création du blog je n’ai pas communiqué autour du roman. Il est temps de le faire je le sais.
Quel est ton sentiment à l'approche de la réaction des lecteurs, es-tu anxieuse, impatiente... ? D’abord j’ai très peu réalisé que le livre allait bientôt sortir en librairie.
Je ne me sens pas particulièrement anxieuse. Je suis surtout très impatiente !
Où en est l'édition de ton livre? Quand sera-t-il disponible et à quel prix? Donne nous des infos !Il est en phase d’impression et devrait sortit avant noël.
Il sera disponible au prix de 22 €, c’est un peu cher mais compte tenu de son épaisseur … On peut considérer qu’il aurait pu faire l’objet de 2 tomes bien distincts.
Où en es-tu aujourd’hui ? As-tu des projets en cours ?Oui bien sûr j’écris encore. Une histoire complètement différente. Je tiens beaucoup au manuscrit que je suis en train d’écrire.
Que conseillerais-tu à ceux qui rêvent de se faire éditer ?D’abord je conseillerais à ceux qui veulent écrire de ne plus hésiter et de le faire. Pour eux. On écrit d’abord pour soi. C’est un peu égoïste mais si vrai…
A ceux qui veulent se faire éditer, je leur dirais de bien cibler les maisons d’édition et avant toute chose de ne pas négliger le travail de relecture et de correction.
Quels sont tes passe temps en dehors de l'écriture ?Je bosse beaucoup, j’écris, j’ai une vie de famille harmonieuse et des amis extraordinaires avec lesquels j’aime passer du temps. Il reste donc très peu de temps pour autre chose !
Je lis et j’écoute de la musique. Une vie normale en somme…
-Merci beaucoup-
ITV réalisée le 30 novembre 2010
source:
http://www.twilighters-france.net/